Depuis maintenant quelques années et grâce à l’action d’acteurs de la société ce thème devient de plus en plus présent et il en découle une dénonciation des dérives qui autrefois n’étaient pas, à notre avis à tord, dénoncés.
Mais il y a souvent une confusion entre l’appréciation et les différences qu’il y a entre l’éthique et la morale. Si étymologiquement, ces deux mots ont, il est vrai, une similarité ; l’un venant du latin “Mores” et le second du grec “Ethos” signifiant “mœurs”. Je fais parti des gens qui estiment que fondamentalement ces mots ne sont pas l’expression des mêmes concepts.
La morale se réfère à un ensemble de valeurs et de principes qui permettent d’ordonner ses actes et donc de se justifier en fonction de ce qui semble être “bon” ou “mal”, “juste” ou “injuste”, “acceptable” ou “inacceptable” ou encore “tolérable” et “intolérable”. C’est cette appréciation qui impose ensuite de s’y conformer.
La morale se réfère à un ensemble de valeurs et de principes qui permettent d’ordonner ses actes et donc de se justifier en fonction de ce qui semble être “bon” ou “mal”, “juste” ou “injuste”, “acceptable” ou “inacceptable” ou encore “tolérable” et “intolérable”. C’est cette appréciation qui impose ensuite de s’y conformer.
Dans nos sociétés Helleno-latines, la religion chrétienne a apportée un ensemble de valeurs et de principes qui ont servit à établir une version précise d’une morale (La charité, le pardon, l’amour, etc...) plus ou moins bien suivi en fonction des époques mais aussi des points de vues ou encore de l’acceptation sociétale de certains principes. En France la grande révolution de 1789 a apporté un nouveau socle morale dont les Républiques Françaises ont bâtis le fondement de leurs actions, Liberté - Egalité - Fraternité, avec un périmètre plus ou moins variant en fonction des époques.
L’éthique, au contraire et selon notre point de vue, n’est pas une ensemble de valeurs ni de principes en particulier. En fait, l’éthique est ce qui représente l’aboutissement d’une réflexion, argumentée et cohérente, en vue de bien-agir. Elle propose ainsi de s’interroger sur nos valeurs morales et sur les principes qui devraient orienter nos actions, en fonction des situations dans le but in-fine d’agir en conséquence conformément avec ceux-ci.
Pour l’élevage, cette distinction entre morale et éthique est très importante car elle permet de distinguer deux niveaux d’actions ; l’un permet d’interroger l’autre et ainsi poser une réflexion importante sur la conduite d’un élevage.
Chaque élevage va donc s’accommoder différemment avec l’éthique même si en apparence les éleveurs possèdent une morale issue du même socle semblable.
Par contre l’interrogation que l’on va ou pas faire peut aboutir dans les faits à des comportements d’élevage radicalement différents.
La particularité des élevages félins ou canin fait que l’on se doute bien que les motivations morales des éleveurs envers leurs animaux. Dans la plupart des cas, ceux-ci, et parfois en toutes bonne foi, ont l’impression d’agir pour le bien être de leurs animaux. En effet, peu d’entre eux agissent envers leurs animaux de façon immorale mais par contre certaines pratiques au sein de ces élevages peuvent être parfaitement discutable sur le plan éthique.
Le parfait exemple concerne l’eugénisme sélectif qui est très souvent admis voir, qui est un pilier important du fonctionnement de leurs élevages.
L’interrogation éthique de cette pratique est plus ou moins effectué et souvent complètement ignoré car il viendrait à remettre en cause le fonctionnement et le but fondamentale de l’activité d’élevage selon ces éleveurs. Evidemment, j’ai pris l’un des exemples les plus souvent cité par les associations de protection des animaux quand ils critiquent l’activité d’élevage.
A la chatterie du Korat Céleste nous avons donc entrepris une réflexion sur ce point et sur beaucoup d’autres. Il ne s’agit pas de jeter l’anathème sur les autres élevages ; chaque éleveurs est responsable de la façon dont il/elle tiens son élevage et nous n’avons pas à nous en mêler même si on peut désapprouver les choix éthiques ou la morale des individus.
Nous avons fait des choix éthiques qui servent à établir nos principes auquel aucunes dérogations n’est possible, nous avons déjà eu l’occasion d’en parler ici par exemple : http://www.korat-celeste.com/notre-chatterie/philosophie-d-elevage
In-fine, il est très important pour nous de communiquer sur ces choix, car cela permet aussi à l’adoptant de s’interroger ensuite sur les siens. Adopter est un acte fort, ce n’est pas anodin. C’est une décision qui va impacter nos vies pendant une quinzaine d’années, qui va aussi interroger notre capacité à assumer ce choix quelque soit l’adversité.
Ainsi, il ne peut y avoir d’élevage sans morale mais surtout sans éthique et c’est ce qu’hélas beaucoup d’éleveurs pour l’alimentation ont oubliés, essentiellement pour des raisons économiques. Et, il est vrai, c’est le cas aussi pour beaucoup d’éleveurs d’animaux de compagnie qui ont certes une morale mais dont l’éthique est à géométrie variable.
C’est cette géométrie variable qui est dénoncé par les associations de protection des animaux, et nous sommes d’accord avec leur constat même si parfois leur conclusion manque de finesse.
Nous aimons la citation de Michel Onfray : “Je ne fais pas de l’argent l’horizon indépassable de toute éthique et de toute politique.”
Mais c’est celle du Dalaï-Lama qui est la plus intéressante : “Lorsque nos intentions sont égoïstes, le fait que nos actes puissent paraître bons ne garantit pas qu’ils soient positifs ou éthiques.”
Mais c’est celle du Dalaï-Lama qui est la plus intéressante : “Lorsque nos intentions sont égoïstes, le fait que nos actes puissent paraître bons ne garantit pas qu’ils soient positifs ou éthiques.”
On pourrait, et c’est indispensable, réfléchir pendant des heures sur ce sujet ; c’est d’ailleurs ce qui est beau car notre ère nous oblige à prendre des actes fort pour la préservation de ce que nous pouvons perdre irrémédiablement.