Korat Céleste

Elevage de chats de race Korat, Thaï Burmese et Thaï Tonkinois Bleu.

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        La stérilisation précoce.

I) La santé

Chez la chatte, les tumeurs mammaires sont souvent rencontrées et elles présentent un caractère de malignité très important (90 % des cas) et sont diagnostiquées tardivement. Lorsque la stérilisation n’a pas été réalisée, le risque d’apparition de tumeurs mammaires et environ sept fois supérieur ; le risque est réduit de 11 fois lorsque l’intervention est envisagée avant le 6e mois. Chez le mâle, le risque d’apparition de troubles prostatiques est réduit lors de castration.

II) Modification comportementales

Les individus stérilisés précocement sont réputés très affectueux envers leur entourage, plus calmes et moins fugueurs et conserveraient un comportement plus joueur. Les propriétaires de chats stérilisés entre 6 à 12 semaines se sont révélés satisfaits du comportement de leur animal 4, 10 et 14 ans après la castration.

III) Modifications de la croissance squelettique

Un déficit précoce en testostérone ou en oestrogènes entraîne un retard de fermeture des cartilages de croissance d’environ 9 semaines chez le chat. La longueur des os est plus grande chez les individus stérilisés à 7 semaines, par rapport à ceux stérilisés à 7 mois. Une stérilisation entraîne une perte de la masse musculaire excédentaire chez le chat pubère, quel que soit l’âge auquel l’intervention est faite.

IV) Prédisposition éventuelle à l’obésité

Aucune différence n’a été observée entre des animaux non stérilisés et ceux qui l’ont été à l’âge de 7 semaines ou 7 mois. L’obésité chez le chat serait due à une altération du comportement alimentaire, et non pas à une modification du métabolisme.

V) Modifications des organes génitaux externes

Lorsque la stérilisation est réalisée avant l’âge de 7 mois, le développement des mamelles, de la vulve, du pénis et du prépuce est diminué.
Chez la femelle, les conséquences des modifications du développement vulvaire en relation avec la stérilisation ont été longtemps négligées. Certaines études ont démontré que le retard de développement observé lors de stérilisation précoce soit directement responsable d’une augmentation de l’incidence des dermatites périvulvaires et des infections chroniques du tractus urinaire. Un examen gynécologique attentif permet de s’abstenir de toute intervention dès qu’il y a une vaginite ou une atrophie vulvaire. Chez le mâle, le risque d’obstruction de l’urètre pénien a souvent servi de prétexte aux praticiens pour différer la stérilisation précoce chez le chat. Le développement de l’urètre pénien semble identique chez le chat et le chien, quel que soit l’âge de l’intervention. Cela est confirmé par plusieurs études.

VI) Risques anesthésique et chirurgical :

Un abord veineux et une intubation sont des pré-requis indispensables. L’absence d’agent anesthésique avec peu d’effets secondaires et pouvant être utilisé en toute sécurité chez le chaton a longtemps été un motif de ne faire la stérilisation qu’à 6 mois. Actuellement, plusieurs protocoles anesthésiques sont proposés lors de stérilisation précoce. Ils tiennent compte des différences physiologiques et de l’immaturité des animaux stérilisés. Le risque est minimal dès lors que les précautions d’usage sont prises.

Une intervention précoce est même facilitée grâce à une meilleure visualisation des organes en raison de l’absence de graisse, cela réduit le temps opératoire et améliore la récupération post anesthésique.
Dans une étude épidémiologique plus large, une diminution significative du risque de complications postopératoires est observée chez les animaux les plus jeunes.
Afin de mieux conseiller ses clients, il convient que le praticien se tienne informé régulièrement des résultats d’enquêtes menées à long terme et des dernières études relatives aux solutions alternatives plus performantes.

VII) En résumé

La controverse demeure importante sur les indications et les conséquences d’une stérilisation précoce (avant l’âge de 3 mois). Les publications sont de plus en plus nombreuses. Les réticences des praticiens sont rarement fondées et les observations scientifiques semblent, bien au contraire, démontrer que la réalisation de ces interventions offrirait plusieurs avantages.

 

Résumé de l'article Samuel Buff, Emilie Rosset et Catherine Gilson, centre d’étude et de recherche en reproduction et élevage des carnivores ENV de Lyon

Thèse Présentée à L’ ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE LYON de Florence MONGEIN (ici)

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